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En
1200, sur une hauteur et isolée dans un bosquet de chênes,
une chapelle est dédiée à Sainte Radegonde. Dans le mur
nord de la chapelle, deux lignes horizontales sont constituées de
pierres de remploi. Elles doivent correspondre au soubassement initial
de la chapelle, peut-être surmonté d’une partie en bois. Au dessus,
l’appareillage en calcaire rose apparaît régulier et daterait du XVIe
siècle. A cette époque, le sanctuaire est exhaussé. En 1952, Pierre
Joncquiert ingénieur à la RAP fait une prospection sur le site de la
chapelle. Il trouve quelques tegulae et tessons de poterie, des scories
de fer, ainsi qu’un couvercle d’auge cinéraire. Les auges cinéraires
sont les vestiges les plus fréquemment conservés. Elles sont composées
d’une cuve ornée sur l’un des côtés et recouverte d’un couvercle au
fronton sculpté en faible relief. Un
couvercle semi-circulaire d’une auge
gallo-romaine sert désormais de bénitier. La large cavité creusée à
l’occasion du remploi a fait disparaître presque tout le décor.
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On
peut voir à l’intérieur de la chapelle romane plusieurs vitraux
représentant la vie de Sainte Radegonde ainsi qu’un vitrail de
Clotaire. Un fragment de fresque murale correspondant aux jambes du
Christ lié aux chevilles. A côté apparaît la jambe d’un soldat. Un bénitier est aussi conservé au centre de la
chapelle sous une croisée d’ogives. La cuve est taillée dans un
calcaire rose local alors que le pied réalisé dans un calcaire jaune
sculpté laisse penser que cette colonne est un emploi antique. Au fond de la chapelle subsiste un dallage de l’époque gallo-romaine et à côté des petits carreaux en terre cuite du XVIe siècle. Un retable-hôtel de style baroque est constitué de colonnes torses, ornées de guirlandes de vignes peintes en relief. Une niche centrale abrite une statue de St-Radegonde. Le tabernacle supporte une statue de la vierge correspondant au modèle Notre-Dame des Victoires. |